L'avis de Mediafilm

Ce premier long métrage réalisé en 16 mm du jeune réalisateur de Vancouver Gregory Wild en met plein la vue et réussit à maintenir jusqu'à la fin un rythme effréné. Signant un scénario à l'humour plutôt grotesque où le mauvais goût est roi, qui rappelle en cela les premiers films de John Waters, Wild pourfend allègrement les valeurs de l'extrême-droite en se gardant bien de respecter les règles du «politiquement correct». Sa mise en scène éclate dans des décors kitsch qu'il a lui-même conçus, en privilégiant les couleurs les plus criardes. Ce parti pris renforce la truculence des situations et l'interprétation volontairement outrancière des comédiens, dont plusieurs jouent des rôles de travestis. Mais la révélation du film, c'est Barbara Chamberlin, qui fait à la fois montre de ses talents d'actrice et d'auteur-compositeur-interprète.

Jean Beaulieu