Corridor (Koridorius)
Corridor (Koridorius)
L'avis de Mediafilm
Dans son second long métrage, Bartas pousse encore plus loin sa recherche entreprise dans TROIS JOURS, c'est-à-dire traduire l'air du temps de son pays. Pour ce faire, il se dégage de toute contrainte narrative et explore des voies tracées par d'illustres cinéastes de l'Europe de l'Est tels Andrei Tarkovski, Bela Tarr ou Aleksander Sokourov. À la limite de l'asphyxie, Bartas filme des gens et des lieux dans une lumière glauque, de façon un peu décousue en mêlant documentaire et poésie. La bande sonore, extrêmement travaillée, se compose exclusivement de morceaux musicaux joués en direct ou provenant d'un poste de radio ou d'un magnétophone, de fredonnements des personnages, de voix lointaines, de cris d'animaux et de bruits de la rue. Les comédiens se refusent à pratiquer tout jeu dramatique, se contentant de vivre en silence devant la caméra. Certes, l'exercice déroutera plus d'un spectateur, mais si on se laisse imprégner par ce cinéma contemplatif et primitif, qui n'est pas étranger aux premières oeuvres des frères Lumière, certaines de ses images sauront s'imposer à notre mémoire.
Synopsis
Par la fenêtre d'un immeuble décrépit, un homme regarde une ville morne et polluée, tandis qu'un jeune homme et une jeune femme se remémorent des épisodes de leur enfance. Pendant que dehors les gens semblent marcher comme du bétail et lutter contre la désolation, d'autres locataires de l'immeuble improvisent une fête, chantent et dansent dans une folle exubérance jusqu'à l'épuisement.
Année
1994Genre
Drame poétiqueOrigine
LituanieInformation
Classification
Genre
Drame poétique
Année
1994
Réalisation
Pays
Lituanie
Distribution
Max Films
Interprètes