Fr. 1993. Drame de moeurs de Yolande Zauberman avec Sacha Iakovlev, Roma Alexandrovitch, Vladimir Machkov. Dans les années 1930, deux enfants polonais, l'un juif et l'autre pas, décident de fuir leur village agité par des tensions raciales. Évocation souvent touchante d'une amitié. Premier tiers manquant un peu de rigueur. Flot narratif mieux contrôlé par la suite. Belle photographie. Jeu naturel.
Dans les années 1930, deux enfants polonais, l'un juif et l'autre pas, décident de fuir leur village agité par des tensions raciales. Évocation souvent touchante d'une amitié. Premier tiers manquant un peu de rigueur. Flot narratif mieux contrôlé par la suite. Belle photographie. Jeu naturel.
Ce film tourné en grande partie en yiddish possède une qualité quasiment anthropologique dans sa façon de recréer la vie campagnarde d'une région de l'Europe de l'Est entre les deux grandes guerres. Le mélange de races, de langues, de religions, d'appartenances politiques et de classes sociales est abordé ici dans l'optique d'une dénonciation de l'intolérance. C'est dans cet esprit que s'inscrit l'évocation souvent touchante de l'amitié entre un enfant juif et un chrétien. Le premier tiers du scénario manque un peu de rigueur, mais le film adopte par la suite un flot narratif mieux contrôlé. Par ailleurs, la très belle photographie en noir et blanc rend bien la beauté rugueuse de l'univers paysan. Les deux jeunes protagonistes jouent avec beaucoup de naturel.
Texte : Martin Girard