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Le Val Abraham (Vale Abraão)

Fr. 1993. Drame de moeurs de Manoel de Oliveira avec Leonor Silveira, Luis Miguel Cintra, Rui de Carvalho. La jeune épouse d'un médecin de campagne trompe son ennui auprès de divers amants. Scénario proposant une lecture personnelle et contemporaine du "Madame Bovary" de Gustave Flaubert. Mise en scène majestueuse d'une lenteur contemplative. Jeu sobre de L. Silveira.

Général
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Le Val Abraham (Vale Abraão)

Général Général

Fr. 1993. Drame de moeurs de Manoel de Oliveira avec Leonor Silveira, Luis Miguel Cintra, Rui de Carvalho.

La jeune épouse d'un médecin de campagne trompe son ennui auprès de divers amants. Scénario proposant une lecture personnelle et contemporaine du "Madame Bovary" de Gustave Flaubert. Mise en scène majestueuse d'une lenteur contemplative. Jeu sobre de L. Silveira.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Manoel de Oliveira
D'après le roman de Augustina Bessa-Luis
D'après le roman de Gustave Flaubert
Photographie :
Ema, une jolie jeune femme, épouse Carlos, un médecin veuf qui l'emmène vivre au Val Abraham. Les désirs de la belle s'éveillent à cette entrée dans le monde adulte et à son initiation à la vie mondaine. L'ennui lui fait toutefois prendre des amants, qu'elle va régulièrement rejoindre sous l'oeil impuissant de son époux et celui, inquiet, de la lavandière, sa confidente sourde et muette. Le temps passe et Ema est devenue mère de deux filles, qui grandissent en âge à mesure que grandit son indifférence à leur endroit. Se sentant dépérir, Ema retourne sur les lieux où elle prit son premier amant afin d'en finir une fois pour toutes.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Adapté du roman homonyme d'Augustina Bessa-Luis, ce régal pour cinéphiles propose une lecture et une réflexion personnelles et contemporaines du MADAME BOVARY de Gustave Flaubert. La structure dramatique repose sur la convergence des regards posés sur l'héroïne, en l'occurrence ceux de son époux, de sa servante et du narrateur extérieur. Les lentes respirations de la mise en scène s'harmonisent avec une photographie contemplative qui enfile majestueusement ses très beaux plans fixes, véritables tableaux vivants d'un Portugal demeuré intouché par le prosaïsme du XXe siècle. Brasier consumant son désir d'absolu, le personnage principal est fort bien servi par Leonor Silveira, dont la sobriété du jeu correspond admirablement au dépouillement de l'ensemble.

Texte : Martin Bilodeau

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