A mi-chemin entre l'essai poétique et le film d'avant-garde, le documentaire de Mark Rappaport ne s'adresse pas qu'à la gent homosexuelle, mais à tous les cinéphiles que l'analyse filmique intéresse. La démonstration qu'effectue le cinéaste s'avère non seulement convaincante et pertinente mais remplie d'humour et de sentiments. L'impact du texte se voit cependant entaché par le ton artificiel de la performance d'Eric Farr. Le jeune acteur récite lourdement ses monologues et ne possède pas le charisme de Rock Hudson. Toutefois, le caractère inventif de la réalisation n'est jamais démenti, surtout pas par le montage audacieux et parfois expérimental des extraits de films.
Texte : Johanne Larue