Can. 1991. Drame psychologique de Jean Beaudin avec Roy Dupuis, Jacques Godin, Jean-François Pichette. Un prostitué homosexuel qui a tué son amant avoue progressivement les motifs de son crime à un inspecteur. Utilisation efficace du huis clos et des retours en arrière. Violence verbale tempérée par des moments de tendresse. Mise en scène assez inventive. Interprétation intense.
Un prostitué homosexuel qui a tué son amant avoue progressivement les motifs de son crime à un inspecteur. Utilisation efficace du huis clos et des retours en arrière. Violence verbale tempérée par des moments de tendresse. Mise en scène assez inventive. Interprétation intense.
Jean Beaudin n'a respecté qu'en partie l'unité de temps et de lieu qu'avait privilégiée la pièce; les événements racontés par le héros sont l'objet de plusieurs retours en arrière filmés en noir et blanc. Cela n'enlève pourtant rien à l'efficacité dramatique du huis clos qui constitue l'essentiel du film. La psychologie du personnage principal est explorée de façon assez pénétrante dans un scénario dont la violence verbale est tempérée par des moments de climat feutré où perce parfois une grande tendresse. La mise en scène est conventionnelle dans les scènes du huis clos, mais s'avère plus inventive dans les retours en arrière. Les interprètes jouent avec l'intensité voulue.
Texte : Martin Girard