Fr. 1989. Comédie dramatique de Éric Rohmer avec Anne Teyssedre, Florence Darel, Hugues Quester. Une étudiante en musique cherche à provoquer une rupture entre son père divorcé et la jeune maîtresse de ce dernier. Variations subtiles et fines sur les thèmes de l'amitié et du flirt. Mise en scène précise. Interprétation charmante des protagonistes.
Une étudiante en musique cherche à provoquer une rupture entre son père divorcé et la jeune maîtresse de ce dernier. Variations subtiles et fines sur les thèmes de l'amitié et du flirt. Mise en scène précise. Interprétation charmante des protagonistes.
Avec ce film, Éric Rohmer commence un nouveau cycle intitulé "Contes des quatre saisons". Il n'y est pas question à proprement parler d'une histoire sentimentale mais de variations sur les thèmes de l'amitié et du flirt. Le sujet est mince, fragile même, mais la subtilité de l'approche et la finesse des développements accrochent et retiennent l'attention. La mise en scène est toujours aussi précise et rigoureuse sans manquer pourtant de souplesse à l'occasion. Les protagonistes ont un jeu charmant, chacune à sa façon. L'ensemble a de quoi ravir les admirateurs du cinéaste et peut faire quelques convertis.
Texte : Robert-Claude Bérubé
France Lebreton - Le Pélerin
Avec un ton bien personnel, Éric Rohmer aime raconter des histoires simples, contemporaines et réalistes. (...) Même s'il est moins savoureux que ceux des années précédentes, (...) le cru Rohmer 90 tient ses promesses: il séduit, il enchante, il ravit... et laisse un goût délicieux au coin des yeux.
Didier Vallée - VSD
(...) la simplicité est de mise: scénario minimal et mise en scène à l'économie. Une seule chose importe: les dialogues. On parle beaucoup chez Rohmer. De tout de rien. Des grands sentiments et des petits mesquineries. (...) C'est brillant et drôle: l'utilisation du dialogue considéré comme un art!
Richard Mayne - The European
Like all Rohmer's films, CONTE DE PRINTEMPS is about moral debate and discrimination. (...) The new film has the same delicacy, the same feel of 18th century discrimination and thoughtfulness.
Éric Rohmer - 7 à Paris
"Si j'ai choisi "Contes des quatre saisons" comme titre, (...) c'est (...) afin d'imposer d'une façon nette une diversité de l'environnement non seulement spatial mais temporel... Il s'agit de poser la diversité comme première, alors que dans les "Contes moraux", je posais plutôt l'unité comme première."
Florence Truffaut - ROC
Comme toujours, on retrouve chez Rohmer la peinture très fine des jeux de l'amour. Avec des dialogues un peu abondants, mais très écrits, une réalisation rigoureuse et une interprétation très naturelle, il confirme son immense talent de peintre de la jeunesse actuelle.
Vincent Canby - The New York Times
Mr. Rohmer's films look like no one else's. They are direct and clean, the movie equivalent to prose that dispenses with adjectives and adverbs. (...) Though A TALE OF SPRINGTIME has a serious built-in flaw, it's still a pleasure to watch Mr. Rohmer at work.
Francis-R. Nicolet - Ciné-Feuilles
CONTE DE PRINTEMPS est une oeuvre (...) parfaite, d'abord parce que, dans ses images, elle est très belle, ensuite parce qu'elle est construite avec une grande intelligence. Rien de ce qui y est dit ou montré n'est inutile. Tout ce qui est nécessaire à sa compréhension y est dit et montré.
Gilbert Perrin - La Vie
Une oeuvre légère comme de la dentelle, parfumée et vivifiante, qui s'aventure, une fois de plus, dans les jeux extrêmement hasardeux de l'amour bourgeonnant. (...) Avec deux jeunes actrices plus rohmériennes que jamais.