Can. 1986. Drame psychologique de Léa Pool avec Albane Guilhe, Louise Marleau, Guy Thauvette. Une jeune artiste suisse s'attache à une psychologue pour enfants de Montréal. Variations mélancoliques et troublantes sur un monde secret féminin. Réalisation d'un art subtil. Interprétation d'une intériorité convaincante. (sortie en salle: 3 février 1986)
Une jeune artiste suisse s'attache à une psychologue pour enfants de Montréal. Variations mélancoliques et troublantes sur un monde secret féminin. Réalisation d'un art subtil. Interprétation d'une intériorité convaincante. (sortie en salle: 3 février 1986)
Léa Pool (LA FEMME DE L'HÔTEL) ne se préoccupe pas tant dans ses films de raconter une histoire que de créer un climat et d'établir des affinités psychologiques entre divers personnages tourmentés. Cette fois, les trois figures d'une personnalité commune se trouvent être une enfant, une jeune fille et une femme d'âge mûr. Là-dessus s'exercent des variations mélancoliques et troublantes sur un monde secret féminin où l'homme est évacué. Tout cela est développé avec un art subtil et l'image profite de la réalisation progressive d'une peinture environnementale conçue par Daniel Sirdey et Geneviève Desgagnés. L'interprétation est d'une intériorité convaincante.
Texte : Robert-Claude Bérubé
- Variety
At times Pool's magnificiently refined, unhurried style bogs down in banal plotting, like the recurring parallel made between Anne's mental suffering and that of a little girl. (...) Cinematography by Pierre Mignot is uniformly excellent, as is art direction and music.
Jacques Siclier - Le Monde
Le film avance sur la mise en scène d'un conflit entre le rêve, le fantasme, et la réalité de l'amour et du désir des femmes. Rien de débraillé dans les images et les dialogues. Rien d'éthéré non plus.
François-Régis Barbry - La Vie
ANNE TRISTER n'est pas un film sur l'homosexualité féminine. Pas de complaisance ni de regards partisans sur le thème. Mais plutôt le récit d'une rupture, d'une révolte d'un être dont la solitude, loin de régler ses problèmes, les accentue, les grossit démesurément.
- L'Express
On s'en doutait, à vrai dire, dès le titre. Un film qui s'intitule ANNE TRISTER ou "Christiane Glauque" ou "Julie Sinistre", c'est forcément pas gai.
Anne Danovrano - Châtelaine
La caméra de Pierre Mignot est exacte comme un scalpel, un rien trop léchée. Pourquoi ce deuxième long métrage de Léa Pool dégage t-il une certaine froideur ?
- La Croix
Sur ce canevas psychologique qu'on aurait tort de croire embrouillé, Léa Pool, réalisatrice suisse, qui à l'instar de son héroïne vit au Québec depuis 10 ans, a construit un film sobre, aux cadrages soignés, aux images superbes et intelligemment dessinées.