Fr. 1984. Comédie de moeurs de Otar Iosseliani avec Pascal Aubier, Katia Rupe, Hans Peter Cloos. Un service de porcelaine de Sèvres du XVIIe siècle et un tableau du XIXe traversent les années et subissent diverses avaries selon les aléas de la fortune de leurs propriétaires. Sorte de ballet humoristique où s'entremêlent diverses intrigues. Notations précises teintées d'une ironie subtile. Ensemble d'une grâce fragile. Rythme primesautier. Mise en scène maîtrisée. Interprètes dirigés avec finesse.
Un service de porcelaine de Sèvres du XVIIe siècle et un tableau du XIXe traversent les années et subissent diverses avaries selon les aléas de la fortune de leurs propriétaires. Sorte de ballet humoristique où s'entremêlent diverses intrigues. Notations précises teintées d'une ironie subtile. Ensemble d'une grâce fragile. Rythme primesautier. Mise en scène maîtrisée. Interprètes dirigés avec finesse.
Cinéaste géorgien autorisé par l'État soviétique à tourner à l'étranger, Otar Iosseliani a réalisé là une sorte de ballet humoristique où se croisent gendarmes et voleurs, clochards et bourgeois, où s'entremêlent diverses intrigues en un mouvement au rythme primesautier. On passe d'un sujet à l'autre en une suite de notations précises et légères, toutes teintées d'une ironie subtile. De charmants fantoches s'agitent en quête de possessions éphémères, de désirs vite épuisés. Quelques évocations du passé se mêlent à ce présent fébrile où les souvenirs sont vite consommés. Tout cela compose un ensemble d'une grâce fragile, soutenu avec art par une mise en scène maîtrisée. Les interprètes sont dirigés avec finesse.
Texte : Robert-Claude Bérubé