Can. 1984. Drame psychologique de Léa Pool avec Paule Baillargeon, Louise Marleau, Marthe Turgeon. Dans un hôtel de Montréal, une cinéaste lie amitié avec une cliente en qui elle croit reconnaître l'héroïne de son film. Variations sur les rapports entre la fiction et la réalité. Aperçus documentaires intéressants. Mise en scène mélancolique. Interprétation fort satisfaisante. (sortie en salle: 31 août 1984)
Dans un hôtel de Montréal, une cinéaste lie amitié avec une cliente en qui elle croit reconnaître l'héroïne de son film. Variations sur les rapports entre la fiction et la réalité. Aperçus documentaires intéressants. Mise en scène mélancolique. Interprétation fort satisfaisante. (sortie en salle: 31 août 1984)
Auteure d'un film d'essai dans la lignée de Marguerite Duras, STRASS CAFÉ, Léa Pool fait montre d'une personnalité plus affirmée dans ces variations sur les rapports entre la fiction et la réalité. Le thème est intéressant et offre des points de vue éclairants sur le processus de création tout en livrant des aperçus documentaires sur le tournage d'un film. La mise en scène cultive un ton mélancolique approprié en favorisant les couleurs tamisées et les échanges confidentiels. L'interprétation est plus que satisfaisante.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Serge Chaillé - Échos Vedettes
Le sujet peut paraître plutôt intellectualisant, mais c'est davantage sur le plan des émotions qu'il est développé. Les scènes s'inscrivent doucement les unes sur les autres, comme une surimpression de trames de nuances semblables, à l'exception de quelques moments forts.
Gilbert Perrin - Fiches du cinéma
La maîtrise des images et de la bande-son, très travaillées, n'en fait que plus regretter que Léa Pool, qui a su pendant la première partie dire les choses en les suggérant, se mette ensuite à (trop) faire parler ses personnages. Son film y perd de sa force première.
Suzanne Louis - ROC
Film étrange, Intense poésie de certains cadrages de Montréal tel que les quais brumeux du Saint-Laurent enneigés. Approche délicate de la vie intérieure des personnages jouant une sorte de psychodrame. Une partition musicale douloureuse.
Ron Base - Toronto Star
To its credit, there's a frosty beauty about the movie, but it is lifeless. Pool, despite all her well-intentioned ambition, has forgotten about, or never heard of, the first rule of a serious film ; don't loose your sense of humor. No one in [the movie] can even crack a wintery smile.
Louis-Guy Lemieux - Le Soleil
Léa Pool (...) apporte un souffle nouveau au cinéma québécois. Son cinéma est avant-gardiste et un tantinet intellectuel. Mais il a l'avantage d'abandonner le thème nationaliste éculé dans lequel se sont embourbés ad nauseam trop de bons cinéastes d'ici.
Richard Gay - Le Devoir
La trame du film, autant sur le plan sonore que visuel, est très riche : film dans le film, image vidéo, lyrisme de l'opéra, musique rock aussi. Cela donne un long métrage qui souvent ressemble plus au cinéma européen qu'au cinéma d'ici. (...) [Le film] doit aussi beaucoup à ses interprètes.