É.-U. 1974. Drame psychologique de John Cassavetes avec Gena Rowlands, Peter Falk, Katherine Cassavetes. Son épouse souffrant de déséquilibre mental, un ouvrier aimant mais maladroit se laisse convaincre par sa mère contrôlante de la faire interner en clinique psychiatrique. Traitement riche en observations vivantes. Nombreux passages d'un réalisme poignant. Mise en scène souple, jouant de façon fascinante sur la durée. Interprétation remarquable.
Son épouse souffrant de déséquilibre mental, un ouvrier aimant mais maladroit se laisse convaincre par sa mère contrôlante de la faire interner en clinique psychiatrique. Traitement riche en observations vivantes. Nombreux passages d'un réalisme poignant. Mise en scène souple, jouant de façon fascinante sur la durée. Interprétation remarquable.
Dans le style d'improvisation qui lui est familier, John Cassavetes laisse courir les scènes et donne beaucoup de liberté à ses acteurs dans l'expression de leur personnage. Le film en prend une longueur inusitée mais se révèle riche en observations vivantes et en réactions spontanées. L'intérêt de l'ensemble s'en trouve augmenté et de nombreux passages prennent un caractère de réalisme poignant. Gena Rowlands et Peter Falk réalisent un tour de force d'interprétation en se montrant à la fois exaspérants et pitoyables.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Luc Perrault - La Presse
Gena Rowlands et Peter Falk (...) composent un couple inoubliable, elle, surtout, dont les tics, les envolées, les excès d'émotivité ne paraissent nullement exagérés mais s'intègrent au contraire parfaitement à l'intérieur des limites de son personnage. (Texte paru en 1976)
Normande Juneau - Le Journal de Montréal
UNE FEMME SOUS INFLUENCE est un film dur, terriblement brutal, qui vous remue jusqu'au tréfonds de votre conscience d'individu socialisé. Qui vous "garroche" en pleine figure la presque impossibilité de communiquer, d'établir des relations saines. (Texte paru en 1976)
Jean Rochereau - La Croix
John Cassavetes, cinéaste rare (...), s'emploie, avec constance, à démystifier la société américaine, et, à travers elle, toutes les sociétés qui traumatisent l'individu en prétendant lui assurer le bonheur. UNE FEMME SOUS INFLUENCE (...) est, de ce point de vue, l'aboutissement d'une oeuvre entière. (Texte paru en 1976)
Clyde Gilmour - Toronto Star
A WOMAN UNDER THE INFLUENCE adds new dimensions to his status as a maverick filmmaker who mirrors life as he sees it and refuses to adopt cosy formulas, no matter how tempting. The title role is brilliantly and scaringly played by the directors wife. (Texte paru en 1975)
Colin Westerbeck - The Montreal Star
In a way A WOMAN UNDER THE INFLUENCE was made under the influence of the woman herself and is as crazy as she is. As director-scriptwriter, Cassavetes imbed her experience of events, her point of view, in the very structure of his film. (Texte paru en 1975)
Michel Grodent - Le Soir
Le rythme rapide d'un champ-contrechamp (...) ou, au contraire, la longue station, l'absence de mouvement, une certaine épaisseur, lourdeur, insistance qui rappellent Bergman, ont un effet singulier sur le spectateur qui se sent lui-même impliqué dans la représentation. (Texte paru en 1976)
Suzanne Louis - ROC
La dernière partie du film, au rythme plus vif, plus condensée, est nettement meilleure et sans doute laisse-t-elle une impression de satisfaction qui peut l'emporter et atténuer les déceptions antérieures. (Texte paru en 1976)
Serge Dussault - La Presse
Il manque à son film un centre de gravité. Le scénario n'est pas suffisamment ordonné autour du personnage principal. (...) Numéros d'acteur, mise en scène soignée, qualité technique remarquable chez Cassavetes. (...) Notre intelligence apprécie, mais le coeur ne suit pas. (Texte paru en 1975)
Jean-Pierre Tadros - Le Jour
Voici donc un film mal fagoté et qui n'essaye même pas de camoufler ses bévues techniques. Voilà enfin un film qui ne craint pas les improvisations et va jusqu'à s'en abreuver. (...) Et malgré tout cela, ou peut-être à cause de cette totale (...) désinvolture, (...) [c']est un film étonnament fascinant. (Texte paru en 1975)
Guy Braucourt - Les Nouvelles Littéraires
(...) mise en scène (...) vivante et concernante, dépouillée de toute théâtralité, animée par un travail de caméra à la main qui fait coller aux personnages, à leur intimité, de manière boulversante... (...) [Ce film] doit constituer la révélation d'un des plus grands cinéastes américains. (Texte paru en 1976)