Can. 1973. Drame de moeurs de André Brassard avec Denise Filiatrault, Frédérique Collin, Michelle Rossignol. Pendant qu'une fête d'homosexuels se prépare dans un cabaret, une ménagère invite ses amies à coller des timbres-primes. Réunion des personnages du théâtre de Michel Tremblay. Dialogue envahissant. Réalisation inégale. Interprétation caricaturale.
Pendant qu'une fête d'homosexuels se prépare dans un cabaret, une ménagère invite ses amies à coller des timbres-primes. Réunion des personnages du théâtre de Michel Tremblay. Dialogue envahissant. Réalisation inégale. Interprétation caricaturale.
Metteur en scène habituel des pièces de Michel Tremblay, André Brassard a réuni dans son film, avec la complicité du dramaturge, la plupart des personnages qui peuplent ses oeuvres théâtrales en établissant entre eux des corrélations. Le résultat n'est pas des plus convaincants: les liens créés ainsi apparaissent artificiels, la parole prend une place envahissante et la réalisation manque souvent d'invention. Le tableau apparaît poussé au noir et caricatural et l'interprétation tombe dans le même travers.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Jean-Loup Passek - Combat
IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'EST est donc un premier essai. Maladroit, inégal, piaffant dans toutes les directions à la fois. Cependant, malgré ses défauts, le film mérite parfaitement sa sélection cannoise. Il s’agit d’une plongée, plutôt pessimiste, dans le monde des petites gens qui habitent l'est de Montréal.
- La Libre Belgique
Le sordide envahit progressivement le film comme les eaux sales refluent dans un évier et il faut avoir le coeur solidement accroché pour supporter jusqu'au bout cette peinture dont l'humour est un vernis prompt à s’écailler.
Robert Chazal - France-Soir
IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'EST est une façon pour eux de réunir toutes les épaves de "l’est" de Montréal. Il est donc difficile de juger ce produit de consommation intérieure sous l'éclairage d'une compétition internationale où un tel film ne paraît pas tout à fait à sa place.
Louis Chauvet - Le Figaro
Qualités descriptives. Légère saveur pittoresque. Mise en scène suffisamment animée. Bavardage torrentiel et je dois dire que le "joual", s’il nous a tout d’abord attendris et divertis, devient à la longue un peu lassant et même vaguement révulsif à cause de ses intonations musicalement disgracieuses.
Jocelyne Depatie - Le Journal de Montréal
Comme j’aurais pu dire également que c’est un film (...) bien réalisé. Où Michelle Rossignol et Denise Filiatrault y jouent merveilleusement bien. Un film sans longueur, (...) sans ennui qui va bien plaire à tout le monde. Un film sympathique. Seulement j'ai trop d’estime pour Brassart et Tremblay pour ne dire que ça.
Guy Braucourt - Les Nouvelles Littéraires
C’est un film étonnant, percutant, que l'on reçoit avec un mélange de répulsion et de fascination: faune de la vie quotidienne et faune du monde des cabarets d’un quartier populaire de Montréal, mais partout la même désespérance, la même noirceur, partout la vérité travestie.