Un débauché notoire s'éprend d'une jeune veuve vertueuse et sage. Intrigue d'un romantisme amer. Mise en images soignée. Interprétation d'une rare qualité.
Si le BENJAMIN de Michel Deville faisait penser à Marivaux, c'est aux héros de Musset que Raphaël s'apparente. Il en a le romantisme amer, cachant une blessure secrète, et l'élégance désabusée. Comme d'habitude, le réalisateur soigne particulièrement sa mise en images qui en apparaît par moments un peu trop léchée et quelque peu froide. L'ensemble sombre et mélancolique en même temps que beau et racé, est à l'image même du héros. L'interprétation est d'une rare qualité.
Texte : Robert-Claude Bérubé