It. 1971. Drame psychologique de Luchino Visconti avec Dirk Bogarde, Bjorn Andresen, Silvana Mangano. Un compositeur faisant une cure de repos à Venise est attiré par la beauté d'un adolescent polonais. Adaptation magistrale du roman de Thomas Mann. Reconstitution d'époque finement stylisée. Rythme lent et méditatif. Images superbement composées. Jeu excellent de D. Bogarde.
Un compositeur faisant une cure de repos à Venise est attiré par la beauté d'un adolescent polonais. Adaptation magistrale du roman de Thomas Mann. Reconstitution d'époque finement stylisée. Rythme lent et méditatif. Images superbement composées. Jeu excellent de D. Bogarde.
Luchino Visconti (LE GUÉPARD) a réalisé une oeuvre remarquable au rythme lent et méditatif, où s'entremêlent les thèmes de la beauté et de la mort. La reconstitution d'époque, à la fois juste et stylisée, est d'une finesse accomplie et vient compléter en contrepoint le traitement de l'intrigue. Grave et mélancolique, le film déroule de superbes images admirablement composées où s'exprime avec éloquence la montée d'une obsession et d'une angoisse. C'est du grand cinéma, et Dirk Bogarde trouve là le rôle le plus important de sa carrière.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Ginette Charest - Point de Mire
MORT À VENISE m'apparaît comme le plus raté des films de Visconti. (...) [Il] pèche lamentablement par ce qu'[il] voulait ardemment dénoncer. Visconti (...) a réalisé une oeuvre si parfaite, si harmonieuse qu'elle nous glace d'effroi.
(Texte paru en 1971)
Claude Jasmin - Échos Vedettes
Un film étonnant. Tout en nuances, avec des images belles comme la peinture anglaise de 1800, comme Corot, comme Manet. (...) Les scènes de la plage sont une leçon visuelle d'une éclatante beauté avec les tissus rayés, à l'italienne, les tentes (...) et cet homme qui meurt affreusement seul!
(Texte paru en 1972)
Henry Rabine - La Croix
Si la perfection surgit de l'harmonie dans la proportion des formes, alors MORT À VENISE est un film parfait, voire plus que parfait. (...) l'oeuvre obéit à une rigoureuse composition musicale dont les notes seraient couleurs, regards, mots et silences.
(Texte paru en 1971)
Robert Lévesque - La Patrie
(...) le scénario n'est qu'une suite de regards, mais il est impossible de donner une idée de la beauté profonde qui le remplit, du charme qui se dégage de cette plage italienne où Aschenbach regarde Tadzio. (...) Rien n'est de trop, rien ne manque. Visconti a réussi là un des plus beaux films de l'histoire du cinéma.
(Texte paru en 1971)
Claude Fachard - Le Pélerin
Images, couleurs, musique, interprétation, tout ici se veut harmonie et proportion des formes. MORT À VENISE est une longue cérémonie, longue et admirable, qui conduit à la mort. On ne peut s'empêcher de penser aux plus beaux films de Jean Cocteau.
(Texte paru en 1971)
Ernest Pallascio-Morin - Photo-Journal
Visconti a tout fait passer dans les regards. (...) Le fond et la forme s'entrelacent. Pas facile, ce film! Mais c'est du cinéma! Tout y est esprit! Sa dimension en est à la fois sa puissance et sa faiblesse, son attirance et son éloignement, son mensonge et sa vérité.
(Texte paru en 1971)
Luchino Visconti - Le Nouvel Observateur
"Pour MORT À VENISE, Mahler s'imposait. J'ai hésité: un extrait de la Xe symphonie? De la VIe? Je me suis décidé pour un extrait de la IIIe et pour l'adagetto de la Ve. Lorsque j'ai chronométré, j'ai constaté que l'adagetto collait parfaitement."
(Texte paru en 1971)
Jean de Baroncelli - Le Monde
Cette oeuvre de délectation est une oeuvre de rigueur. Et si même le tempo de certaines séquences semble un peu lent tout nous ramène finalement à l'essentiel, c'est-à-dire à la joie et à la désespérance (...) de cet homme surpris par l'amour et tué par la beauté.
(Texte paru en 1971)