Fr. 1970. Comédie de moeurs de Éric Rohmer avec Jean-Claude Brialy, Aurora Cornu, Béatrice Romand. Un diplomate séjourne quelque temps à Annecy avant son mariage. Analyse subtile et intelligente. Dialogue abondant mais plein de finesse. Décors naturels admirablement photographiés. Interprétation d'une grande distinction.
Un diplomate séjourne quelque temps à Annecy avant son mariage. Analyse subtile et intelligente. Dialogue abondant mais plein de finesse. Décors naturels admirablement photographiés. Interprétation d'une grande distinction.
Éric Rohmer présente ce film comme un autre de ces contes moraux où il analyse de façon subtile et intelligente les sentiments de ses personnages. Le dialogue tient une place importante dans son film, mais c'est un dialogue entre gens diserts où l'on s'explique avec finesse. L'intrigue se déroule par ailleurs dans des décors naturels de toute beauté admirablement photographiés. L'ensemble constitue un divertissement raffiné où Jean-Claude Brialy évolue avec distinction et naturel au milieu d'un trio de nouvelles venues au talent remarquable.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Éric Rohmer - Les Nouvelles Littéraires
"Le plaisir du cinéma est de tailler dans le vif. Une partie du texte du GENOU DE CLAIRE a donc été écrite en fonction des acteurs, une autre en collaboration avec eux après entretiens au magnétophone, et une autre relève de l'improvisation pure d'après un schéma préétabli..."
Michel Mardore - Le Nouvel Observateur
Face à un Brialy au jeu dense et sobre, paraît l'archétype de l'adolescente, incarnée par un espiègle lutin aux cheveux crêpés qui dévide avec naturel tous les "clichés" des jeunes filles. Elle s'appelle Béatrice Romand. (...) Un portrait si réussi, éternel et "moderne" à la fois, (...) c'est tout l'art de Rohmer.
Hollis Alpert - Saturday Review
(...) there are other nuances to be found in the film, wich is fresh and new because of intelligence and subtleties that are more common to the novel than the cinema. The actors are perfect in that they perform perfectly and are cast with precision. (...) CLAIRE'S KNEE is a masterpiece.
Michel Capdenac - Les Lettres Françaises
Tant de séduction et tant d'élégance de style, tant d'intelligence et tant de minutie dans la description microscopique de la zoologie du coeur, laissent pourtant une étrange insatisfaction. L'art de Rohmner a la rigueur d'une épure et la grâce d'une chorégraphie. Mais (...) ses variations subtiles (...) me paraissent tourner un peu à vide.
Jean de Baroncelli - Le Monde
Cette histoire tissée de (...) rêveries indécises, de brèves effusions et de confessions alternées, Éric Rohmer la raconte dans ce style élégant et feutré qui caractérisait déjà MA NUIT CHEZ MAUD. Bien que sa mise en scène soit très concertée, il donne l'impression de ne jamais intervenir et de laisser ses personnages agir comme bon leur semble.
Philip T. Hartung - Commonweal
As with MAUD, CLAIRE is very talkative. (...) But CLAIRE is never dull. Pictorially it is always beautiful - with Nestor Almesdros' stunning color photography of this lake region and surrounding mountains and of the land cast. Laura [is] played to perfection by Beatrice Romand.
Jean Collet - Études
[C']est un "film-parole". Les actes ébauchés, essayés ici ne sont proposés à notre regard qu'à titre d'expérience, d'épreuve. (...) LE GENOU DE CLAIRE se donne comme un conte, un récit, une parole. Et cette parole se heurte au monde. Elle engage la plus noble des bataiolees avec la nature. La plus nécessaire aussi.
Carol Faucher - Québec Presse
Rohmer a voulu éviter toute écriture sophistiquée; il s'est contenté d'enregistrer une réalité, mais une réalité (...) fabriquée. (...) Caméra très sobre, plans fixes, séquences qui parfois même semblent inachevées. Mais cette manière de faire devient un parti pris esthétique à priori et non pas un résultat d'une démarche guidée par le réel lui-même.
Vincent Canby - The New York Times
Brialy (...) has the elegant assurance needed by a kind of high comedy that no one except Rohmer is even attempting these days. Miss Cornu (...) seems so genuinely amused by what's going on that the fact that she sometimes looks directly at the camera only increases the resonance of the performance.
Jean-Pierre Tadros - Le Devoir
On [parle] beaucoup d'amour et d'amitié. Tout le film se déroule d'ailleurs autour de ces deux pôles. Les intonations de la voix, le décor, (...) cette société bourgeoise dans laquelle on évolue, tout est là pour nous ramener à une atmosphère très XVIIIe siècle. (...) la direction d'acteurs [est] (...) impeccable.
Robert Lévesque - La Patrie
S'insinuant entre la sentimentalité et l'amour, entre le désir et la perversité, le dernier film de Rohmer a, dans la forme et le fond, la plus vive couleur de la pureté. (...) à l'aide d'un dialogue éclatant d'intelligence et d'une caméra sobrement insistante, Rohmer a écrit là (...) les plus belles variations amoureuses du cinéma.