It. 1969. Drame poétique de Pier Paolo Pasolini avec Maria Callas, Giuseppe Gentile, Laurent Terzieff. Partir quérir la toison d'or, Jason revient au pays avec Médée dont il aura deux enfants et qu'il répudiera dix ans plus tard. Évocation stylisée d'une tragédie grecque d'Euripide. Ensemble d'une grande richesse visuelle. Style insolite. Rythme lent. Interprétation solide.
Partir quérir la toison d'or, Jason revient au pays avec Médée dont il aura deux enfants et qu'il répudiera dix ans plus tard. Évocation stylisée d'une tragédie grecque d'Euripide. Ensemble d'une grande richesse visuelle. Style insolite. Rythme lent. Interprétation solide.
La tragédie de Médée se présente ici en une suite d'images très belles, souvent énigmatiques, d'où le dialogue est presque banni, sauf dans les interventions d'un centaure, grand parleur devant l'Éternel. Cela compose un ensemble d'une grande richesse visuelle et d'un style résolument insolite où se poursuit d'une certaine façon une interrogation sur le sens du sacré. Le rythme est lent et même les séquences cruelles sont empreintes d'une sorte de majesté. Maria Callas, privée de sa voix de cantatrice, reste tout de même douée de présence et de talent dramatique.
Texte : Robert-Claude Bérubé