Fr. 1965. Étude de moeurs de Agnès Varda avec Jean-Claude Drouot, Claire Drouot, Marie-France Boyer. Bien que très heureux avec son épouse et ses deux enfants, un menuisier s'éprend d'une jeune postière dont il fait sa maîtresse. Traitement plus esthétique que psychologique. Grande recherche formelle. Réalisation subtile. Interprétation naturelle.
Bien que très heureux avec son épouse et ses deux enfants, un menuisier s'éprend d'une jeune postière dont il fait sa maîtresse. Traitement plus esthétique que psychologique. Grande recherche formelle. Réalisation subtile. Interprétation naturelle.
C'est dans des couleurs exquises qu'Agnès Varda (CLÉO DE 5 À 7) présente cette histoire cruelle. Les personnages évoluent avec grâce dans une harmonie de teintes qui est le fruit d'un art très élaboré. L'accumulation d'éléments plaisant à l'oeil procure un plaisir épidermique qui s'accorde mal avec le sérieux du sujet évoqué. Le bonheur qu'on évoque ici est superficiel et le drame sous-jacent n'est jamais abordé de front. Les interprètes sont bien accordés à l'esthétique de l'ensemble.
Texte : Robert-Claude Bérubé