It. 1961. Drame psychologique de Michelangelo Antonioni avec Jeanne Moreau, Marcello Mastroianni, Monica Vitti. Deux époux apparemment unis découvrent la mort de leur amour. Étude psychologique subtile et profonde. Traitement d'une beauté formelle raffinée. Rythme lent et introspectif. Fine interprétation.
Deux époux apparemment unis découvrent la mort de leur amour. Étude psychologique subtile et profonde. Traitement d'une beauté formelle raffinée. Rythme lent et introspectif. Fine interprétation.
La solitude, l'ennui, l'angoisse sont les états d'âme des personnages mis en scène par Michelangelo Antonioni. Au cours de séquences où le temps prend toute sa durée, au milieu de décors froids et indifférents à la détresse intérieure des protagonistes, se situe une étude incisive du déséquilibre de l'homme moderne. Il s'agit d'une oeuvre exigeante, certes, amère sans doute, mais d'une intelligence lucide et d'une beauté formelle raffinée.
Gilles Hénault - Le Devoir
On admire dans cette oeuvre la recherche du détail vrai, du dialogue juste, surtout cet extraordinaire accord du décor et du climat intérieur des personnages, le naturel du jeu de Jeanne Moreau et de Mastroianni (...). Ici, la vedette disparaît pour faire place à l'être humain.
(Texte paru en 1961)
Claude Mauriac - Le Figaro Littéraire
L'irremplaçable apport d'Antonioni (...), c'est l'emploi délibéré et quasi continu du temps réel. Cette "nuit" (...), il la mène minute après minute et presque sans coupures jusqu'à son épanouissement, puis jusqu'à son évanouissement dans le clair petit jour.
(Texte paru en 1961)
Renaud de Jouvenel - La Cinémathèque Française
(...) n'est-il pas singulier que Mastroianni, excellent dans la DOLCE VITA et Jeanne Moreau, l'une de nos actrices les plus émouvantes, soient ici si pâles, si neutres! Quand un bon acteur est inexpressif, c'est qu'on ne lui a rien donné à exprimer.
(Texte paru en 1961)
Roger Nimier - Arts
Dans LA NOTTE, (...) la société milanaise est chargée de tout faire comprendre, comme un milieu chimique qui décompose les visages et les coeurs. Cette acuité dans l'observation, ce sens des minutes fatales, cette rigueur invisible ont fait d'Antonioni le maître du jeune cinéma européen.
(Texte paru en 1960)