É.-U. 1960. Western de John Huston avec Burt Lancaster, Audrey Hepburn, Lillian Gish. Un cavalier excentrique révèle que la benjamine d'une famille de colons du Texas est une Amérindienne. Belle création d'atmosphère. Photographie soignée. Mise en scène ample et vigoureuse. Interprètes bien dirigés.
Un cavalier excentrique révèle que la benjamine d'une famille de colons du Texas est une Amérindienne. Belle création d'atmosphère. Photographie soignée. Mise en scène ample et vigoureuse. Interprètes bien dirigés.
Le problème racial esquissé dans ce western n'est pas nettement résolu. Le réalisateur John Huston s'emploie plutôt à un beau travail de création d'atmosphère et de reconstitution de la vie de l'Ouest. La photographie, fort bien servie par la couleur, est remarquable. Des interprètes de choix, habilement dirigés, contribuent à la qualité de l'ensemble. Malgré quelques faiblesses, ce film vaut le déplacement.
Michel Martens - Libération
Le récit ne fait pas flèche de tout bois, mais John Huston le ponctue de moments enchanteurs, d'imaginaire poétique et d'humour sceptique. (...) Sur un thème rebattu, John Huston réalise un film doux-amer. Délaissant le pensum démonstratif pour des demi-teintes et beaucoup de lyrisme...
(Texte paru en 1980)
Philippe Durand - Image et Son
(...) sous le signe de la libération et d'une évolution très personnelle, LE VENT DE LA PLAINE aiguise les caractéristiques triomphantes de toute une oeuvre: générosité et pudeur (...), exaltation de l'effort (...), sens de l'agressivité (...), humanisme (...), goût de la beauté (...), optimisme.
(Texte paru en 1960)
Philippe Brunel - Cahiers du Cinéma
L'art cinématographique de John Huston est un art vertueux. De là vient qu'il soit si souvent ennuyeux. LE VENT DE LA PLAINE n'échappe guère à cette règle malgré ses innombrables qualités. (...) Reste un film (...) très soigné, bourré de scènes d'anthologie, un vrai film d'académicien.
(Texte paru en 1960)
La Rédaction - Écrans de France
L'ensemble est très intéressant malgré des longueurs. (...) La seconde partie, davantage consacrée à l'action, séduira (...) ceux qu'intéresse l'histoire de la lutte contre les indiens... voués ici (...) à l'extermination. Les paysages sont grandioses et les chevaux magnifiques.
(Texte paru en 1960)
Sidney H. Rechetnik - Motion Picture Herald
Huston has wrought some scenes of majestic strength with his masterful use of the Technicolor cameras. (...) Miss Hepburn gives a sympathetic performance in the complex role of the foster girl shocked into the knowledge that she is an Indian.
(Texte paru en 1960)
Gilbert Salachas - Radio Cinéma Télévision
Ce récit d'aventures, avec complications psychologiques et, si l'on veut, morales, nous est conté avec une grande maîtrise. Huston retrouve là sa forme de naguère. Il compose ses images (...) et organise ses séquences avec le brio qu'il semblait avoir abandonné depuis MOBY DICK.
(Texte paru en 1960)
Laurette Grenier - Séquences
Une musique, tour à tour sauvage et endiablée, narquoise, puis plus enveloppante, devenant tragique parfois, vient scander l'action extérieure et se marie bien avec le ton de chaque séquence. Enfin, l'interprétation est remarquable. (...) On retrouve avec émerveillement Lilian Gish (...) l'ancienne vedette du cinéma muet.
(Texte paru en 1962)
Pierre-Louis Thirard - Les Lettres Françaises
(...) John Huston semble avoir retrouvé (...) une vitalité quelque peu mise en veilleuse depuis DIEU SEUL LE SAIT. Servi par l'excellente photo de Franz Planer, il sait composer des scènes, des images qui sont parmi les plus belles qu'il nous ait données, (...) d'une violence et d'une conviction qui rappellent la grande époque d'ASPHALT JUNGLE.
(Texte paru en 1960)
Bruno Gay-Lussac - L'Express
(...) le décor (...) comble notre appétit de couleurs, de plein air et de mouvement. (...) l'érotisme ici n'est pas le moteur de notre attention. (...) ce sont ces chevaux, ces courses folles dans le désert qui donnent à l'image une facile beauté souvent captivante. Les interprètes humains sont moins attachants.
(Texte paru en 1960)
Freddy Buache - Tribune de Lausanne
(...) les qualités du récit se situent (...) dans la vibration de l'air et des feuillages, dans la fraîcheur de l'eau, (...) une main qui caresse l'encolure d'un cheval, un coup de poing foudroyant l'adversaire, c'est-à-dire (...) dans la présence physique des rapports de l'homme à la nature, du cavalier avec sa monture (...) ou des êtres humains entre eux.
(Texte paru en 1960)