Fr. 1930. Drame poétique de Luis Bunuel avec Lya Lys, Gaston Modot, Max Ernst. Variations surréalistes sur le thème de l'amour fou. Imagerie percutante marquée du goût de la provocation. Scénario écrit avec la participation de Salvador Dali. Enchaînements d'une logique excentrique. Nombreuses images au grand pouvoir de fascination. Style abrupt et direct. Interprétation stylisée.
Variations surréalistes sur le thème de l'amour fou. Imagerie percutante marquée du goût de la provocation. Scénario écrit avec la participation de Salvador Dali. Enchaînements d'une logique excentrique. Nombreuses images au grand pouvoir de fascination. Style abrupt et direct. Interprétation stylisée.
Pascal Bonitzer - Les Cahiers du Cinéma
L'ÂGE D'OR exprime donc, objective littéralement des affects violents, mais fort simples. C'est cette simplicité qui fait la fraicheur du film. Certes, on peut juger un tantinet datée la charge contre toutes ces figures très Troisième République d'académiciens, de ministres barbichus, de policiers en melon et autres borniols. Mais aujourd'hui, qui ose cracher sur quoi que ce soit?
(Texte paru en 1981)
Michel Perez - Le Matin de Paris
Ses images continuent de brûler et de nous brûler parce qu'elles ne sont pas symboliques, parce qu'elles ne s'encombrent pas de l'attirail qui désigne le poétique aux esprits frivoles ou conformistes. De L'ÂGE D'OR à CET OBSCUR OBJET DU DÉSIR, l'oeuvre de Bunuel suit un trajet limpide et serein, l'inspiration du septuagénaire ayant gardé la force (...) de celle du jeune homme s'imposant (...) avec l'autorité qu'on ne décèle généralement que dans les chefs-d'oeuvre de la maturité.
(Texte paru en 1981)
Alain Riou - Le Matin de Paris
Le CHIEN ANDALOU, premier fruit de l'association Dali-Bunuel, avait déjà fait scandale, mais il s'agissait d'un scandale voulu, provoqué par les auteurs eux-mêmes, selon une méthode très chère aux surréalistes. De sorte que se mêlèrent au concert de l'indignation les bravos non souhaités des snobs. Instruit par l'exprérience, Bunuel fit de L'ÂGE D'OR une oeuvre irrécupérable.
(Texte paru en 1981)
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro
On peut dire que L'ÂGE D'OR est un frère cinématographique de L'AMOUR FOU d'André Breton, en ce qu'il est un hymne à la violence subversive du Désir, force antisociale, antimorale, antireligieuse, aux yeux des surréalistes, seul authentique ferment révolutionnaire.
(Texte paru en 1981)
Petr Kral - Positif
Ce qui rendait L'ÂGE D'OR à nos yeux si vivant, et ce qui en fait aujourd'hui encore son actualité, c'est en réalité le contraire de ce qu'on y trouve d'habitude: le fait qu'il ne chante pas la victoire du désir sur le réel, mais bien son heurt contre celui-ci, et les conflits de l'homme et du monde en général. Au-delà de l'amour, le film a au fond pour "sujet" - pour thème central - la réalité vue toute entière comme un obstacle, une gadoue (...) encombrante où on ne cesse de s'empêtrer, de s'enfoncer et de se prendre.
(Texte paru en 1981)