Évocation de la révolution bolchévique d'octobre 1917 en Russie. Oeuvre marquante du cinéma russe. Traitement grandiose. Style dynamique. Art raffiné du montage. Interprétation appropriée.
Armelle Héliot - Le Quotidien de Paris
On attendait un ouvrage de propagande, et c'est un grand poème tumultueux et fascinant auquel on reproche son trop grand formalisme, sa désinvolture vis-à-vis de l'histoire officielle, son peu de souci du peuple. Eisenstein, dont les références sont Brecht et Joyce, ne pouvait qu'échapper au canons de l'art officiel.
(Texte paru en 1989)
Chantal Noetzel-Aubry - La Croix
Il n'en reste pas moins qu'OCTOBRE reste un film magnifique, exemple-type de l'art révolutionnaire, à la fois machine dialectique avançant imperturbablement vers son apothéose, et oeuvre d'une grande beauté plastique.
(Texte paru en 1989)
Michel Cournot - Le Monde
Chef d'oeuvre, film d'un montage tantôt incroyablement "esthète", tantôt super-intellectuel, tantôt explicatif et militant, tantôt purement lyrique, film en tous cas qui n'a cessé de stimuler les cerveaux des philosophes et l'émotion des spectateurs : l'art du cinéma a fait des pas de géants, depuis 1927, depuis le tournage et le montage d'OCTOBRE, des pas de géants vers l'avant, mais aussi vers l'arrière.
(Texte paru en 1989)
Claude-Marie Tremois - Téléciné
On reste confondu lorsqu'on songe qu'OCTOBRE a près de quarante ans. Son montage agit sur nous comme une symphonie. Comme tous les poètes, Eisenstein travaille au niveau, non de la phrase mais du mot ; au niveau, non de la séquence, mais de l'image.
(Texte paru en 1966)
C. B. - Le Figaro
Il en résulte qu'OCTOBRE nous apparaît comme un monument à la fois épique et puéril. Et ce n'est pas par le contenu du message qu'il était chargé de transmettre que ce film restera gravé dans la mémoire des cinéphiles. Il y a plus de revendication humaine dans le moindre sketch de Charlie Chaplin, et plus de suspense épique dans le moindre western.
(Texte paru en 1989)