Fr. 1922. Mélodrame de Abel Gance avec Séverin-Mars, Ivy Close, Gabriel de Gravone. Un cheminot veuf s'éprend de la jeune fille qu'il a jadis recueillie et élevée comme si c'était son enfant. Sujet de mélodrame traité de manière un peu ampoulée par moments. Dénouement aux connotations christiques assez touchant. Montage innovateur pour l'époque. Belles trouvailles de mise en scène. Film important dans l'histoire du cinéma.
Un cheminot veuf s'éprend de la jeune fille qu'il a jadis recueillie et élevée comme si c'était son enfant. Sujet de mélodrame traité de manière un peu ampoulée par moments. Dénouement aux connotations christiques assez touchant. Montage innovateur pour l'époque. Belles trouvailles de mise en scène. Film important dans l'histoire du cinéma.
Film-phare du cinéma muet, LA ROUE est un mélodrame-fleuve, un peu ampoulé par moments, doublé d'une description assez misérabiliste du monde ferrovière. L'histoire n'est pas exempte d'invraisemblances, la plus flagrante étant que personne ne se soit étonné de la présence d'un second enfant alors que le cheminot est veuf. Mais l'intrigue s'avère solide et l'intérêt se maintient tout du long. Avec ses connotations christiques, le dénouement sur les pentes du mont Blanc s'avère assez touchant. Maîtrisant parfaitement le langage cinématographique, Abel Gance (J'ACCUSE!) multiplie les belles trouvailles de mise en scène, usant à bon escient de la surimpression. Innovateur pour l'époque, le montage se révèle souvent brillant. Dans le rôle du cheminot troublé par ses sentiments coupables, Séverin-Mars offre une composition puissante.
Texte : Christian Depoorter