Dans Le passé retrouvé, en salle cette semaine, Charlotte Rampling incarne une grincheuse autoritaire, mais d’une impertinence rafraîchissante. L’occasion de faire un survol de la carrière peu banale de cette grande dame du 7e art.
Fille d’un père militaire et d’une mère peintre, Tessa Charlotte Rampling naît en Angleterre en 1946. Alors qu’elle est âgée de 8 ans, sa famille s’installe à Fontainebleau, où elle apprend le français. De retour au bercail durant son adolescence, elle participe à des spectacles de music-hall et explore le métier de mannequin.
Icône du Swinging London des années 60, c’est sur le plateau du film The Knack… and How to Get It de Richard Lester, qu’elle connaît ses débuts au cinéma. Plus tard, en 1969, sa participation dans Les Damnés de Luchino Visconti nous la fait découvrir sous un jour mystérieux, particularité qu’elle entretient à travers de nombreux rôles (La chair de l’orchidée, On ne meurt que deux fois, Lemming).
Difficile de passer sous silence son interprétation percutante dans le troublant et controversé Portier de nuit de Liliana Cavani. L’actrice britannique y incarne une rescapée d’un camp de concentration, dont la relation sado-masochiste est ravivée lorsqu’elle croise son bourreau, un ancien officier nazi devenu portier d’un hôtel, campé par le vénéneux Dirk Bogarde.
Au tournant des années 2000, Charlotte Rampling débute une collaboration fructueuse avec François Ozon, qui la dirigera dans Sous le sable, Swimming Pool, Jeune et jolie et Tout s’est bien passé.
Récompensée d’un Ours d’or d’honneur à Berlin en 2019, la comédienne a notamment été vue chez Woody Allen, Sidney Lumet, Claude Lelouch, Bille August, Lars Von Trier, Paul Verhoeven et Denis Villeneuve.
Parmi la centaine de productions cinématographiques à son actif, en voici 10, triées sur le volet.
Le grand Paul Schrader est de retour en sélection officielle à Cannes avec Oh Canada, une adaptation du livre-testament de son ami Russell Banks, décédé en janvier 2023, et qui met en vedette Richard Gere et Uma Thurman.
Une langue universelle, deuxième long métrage de Matthew Rankin, est projeté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes en marge du 77e Festival de Cannes.
Après avoir raflé les prix du jury et de la mise en scène à Cannes avec The Lobster et The Killing of a Sacred Deer, Yórgos Lánthimos concourt de nouveau pour la Palme d’or avec Kinds of Kindness.
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