La grande foire du cinéma de Médiafilm est de retour pour une 15e édition ce samedi 6 avril 2024, de 9h à 16h. Rencontre avec Olivier Lefébure, celui qui veille, depuis ses tout débuts, au succès de l’événement-bénéfice au profit de CinÉcole.
Pour rappel, le CinéBazar accueille cinéphiles et chercheurs de trésors du septième art au Centre du Plateau (2275, boul. St-Joseph Est - Montréal) pour découvrir des objets courants et de collection répartis sur 90 tables.
Pourquoi continuer à organiser le CinéBazar après 15 ans ?
C’est un événement attendu année après année par les collectionneurs en cinéma. Durant douze mois, ceux-ci amassent des choses et ils ont hâte de pouvoir les partager avec d’autres et d’en trouver. Au Québec, le CinéBazar est le seul événement où il n’y a que des collectionneurs en cinéma. Et les acheteurs savent qu’ils vont forcément y trouver quelque chose, que ce soit une affiche ou un livre. Pour plusieurs, c’est le Noël du collectionneur en cinéma.
Qu’est-ce qui a le plus changé en 15 ans ?
Au départ, ça ressemblait beaucoup plus à un bazar où on ne vendait que des DVD et des VHS pas chers. Avec l’évolution du cinéma, ces formats se sont mis à se vendre en moins, même si l’offre est encore très forte. Parallèlement, la portion réservée aux collectionneurs a pris de l’ampleur. Aujourd’hui, la moitié de nos exposants arrivent avec du matériel pointu: des affiches anciennes, des figurines, des jeux de société, etc.
Quel type d’objets de collection retrouve-t-on au CinéBazar ?
Il y a le plus classique: les DVD, les VHS, les livres, les photos, les vieilles revues, les affiches, les figurines, les jeux de société et les appareils. Certains arrivent avec de vieilles bobines ou de la pellicule. Par exemple, cette année, le directeur photo Philippe Lavalette (Inch’Allah, Les loups) compte être présent avec des bobines de film 16mm et Super 8, des filtres en verre, de petits accessoires d’éclairage et un trépied, entre autres.
Et qu’est-ce qui s’est le plus développé du côté des collectionneurs ?
Au fil des ans, des “trippeux” de cinéma de genre et de cinéma d’horreur se sont retrouvés au CinéBazar. Durant toute l’année, ils interagissent entre eux. Certains se passent même des commandes pour l’événement. Chez ces collectionneurs, il y a une communauté qui s’est créée.
Qui peut-on s’attendre à croiser lors de cette 15e édition ?
Ceux qui viennent sont des passionnés de cinéma et de fins connaisseurs. En l’espace de quelques heures, on baigne dans une masse de cinéphiles et un esprit de communauté. Lorsqu’on parle de Dario Argento, ça dit quelque chose aux gens. C’est ce qui fait que d’année en année, les gens reviennent. Et ce sont souvent les mêmes visages que l’on revoit.
Le CinéBazar est une activité bénéfice. Peux-tu nous parler de CinÉcole?
Depuis son inauguration en 2009, CinÉcole est devenu une des activités-phares de Mediafilm. Elle a pour objectif de sensibiliser les jeunes du secondaire au cinéma québécois de qualité sur grand écran. Nous rejoignons chaque année près de 20 000 élèves, de partout dans la province, avec le soutien des enseignant.e.s. Le coût d'entrée de 5$ au CinéBazar est entièrement versé à CinÉcole.
