Can. 2014. Drame de Sophie Deraspe avec Evelyne Brochu, Louise Portal, Benoît Gouin. Une étudiante montréalaise débarque sur une île de l'Atlantique Nord, où elle suscite la méfiance de la matriarche, à la tête de l'industrie de la chasse au loup marin. Thèmes de l'appartenance et de l'esprit de meute déclinés de manière sincère mais pas toujours incarnée. Effets dramatiques appuyés. Images d'une belle poésie. É. Brochu irréprochable. (sortie en salle: 27 février 2015)
Une étudiante montréalaise débarque sur une île de l'Atlantique Nord, où elle suscite la méfiance de la matriarche, à la tête de l'industrie de la chasse au loup marin. Thèmes de l'appartenance et de l'esprit de meute déclinés de manière sincère mais pas toujours incarnée. Effets dramatiques appuyés. Images d'une belle poésie. É. Brochu irréprochable. (sortie en salle: 27 février 2015)
Le sentiment d'appartenance, l'esprit de meute, la nature indomptable, le cycle de la vie: tous ces thèmes se déclinent de manière sincère mais pas toujours incarnée dans ce troisième long métrage de Sophie Deraspe (RECHERCHER VICTOR PELLERIN, LES SIGNES VITAUX). De fait, la quête de l'héroïne manque de force dramatique, en raison de trop de non-dits et d'ellipses abruptes, alors que le climat menaçant, instauré dès les premières minutes, sent le fabriqué. Pourtant, le film marque des points dans sa description objective, quasi documentaire, de la controversée chasse au blanchon, ainsi que dans son évocation de la solidarité insulaire, notamment lors d'une touchante scène de vente aux enchères. Tourné aux Îles-de-la-Madeleine (sans que le lieu ne soit mentionné), le film capte la beauté naturelle de ce coin de pays, en plus d'illustrer de manière poétique le règne de la glace durant ses rudes hivers. Tout comme dans INCH'ALLAH, Evelyne Brochu est irréprochable dans un rôle malheureusement sous-écrit. Louise Portal incarne avec autorité la chef de meute et la non-professionnelle Cindy-Mae Arsenault se signale par son jeu spontané.
Texte : Louis-Paul Rioux
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Le propos est parfois trop simpliste, (...) le personnage d'Élie est brossé à trop grands traits. (...) Malgré ces défauts, il faut saluer le travail éblouissant de Philippe Lavalette (...) qui filme ces paysages (...) en leur donnant [force et puissance]. (...) De fait LES LOUPS est essentiellement un plaisir esthétique.
François D. Prud'homme - Séquences
(...) le film vaut la peine d’être vu ne serait-ce que pour apprécier la complexité humaine qui y est dépeinte. (...) La beauté des Îles est ici d’autant plus époustouflante qu’elle est dédoublée par la magnifique interprétation d’Évelyne Brochu.
Justine Smith - Sound on Sight
Dialogue and narrative are not only supported by the image, but enriched by it. The careful balance between subjective and omnipresent perspective, create a remarkably crafted point of view, allowing the audience to become emotionally involved while also maintaining an analytical distance.
Céline Gobert - 24 Images
Même si certains des parallèles du film poussent les évidences aux limites du trop-plein et du mélo, (...) Deraspe réussit une nouvelle fois à se glisser entre le féroce et la douceur, entre la beauté et la monstruosité des choses.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
Deraspe has done her own cinematography for her two previous features (...) as well as her upcoming documentary THE AMINA PROFILE. And though she cedes her place to director of photography Philippe Lavalette this time, her sensitivity to the power of the image is apparent throughout.
Odile Tremblay - Le Devoir
Évelyne Brochu est juste, fragile et sensible. (...) Ici, la nature forge et transforme les êtres dans ses cycles et ses éléments en furie, mais le film refuse de verser pour autant dans un pittoresque appuyé. Tout est plutôt métaphore, en écho à la quête d’Élie, bouclée un peu rondement, mais chargée.
Marc-André Lussier - La Presse
Si LES LOUPS se démarque avantageusement grâce à son aspect visuel et la charge - parfois poétique qui en émane, on ne peut malheureusement pas en dire autant du côté du scénario. On tente ici d'épingler trop de choses à la fois, sans les lier de façon harmonieuse.