Dans The Old Oak, à l’affiche le 12 avril, Ken Loach pose sa caméra dans un pub dont le propriétaire a décidé d’accueillir des réfugiés syriens, au grand dam de sa clientèle régulière. Survol d’un lieu emblématique en cinq films marquants.
Tabourets et murs lambrissés d’acajou, banquettes de style Chesterfield, pintes de bière qui ruissellent… le pub est un lieu reconnaissable et décontracté où se retrouvent amis, collègues et touristes.
Son histoire remonte au Moyen- Âge (on l’appelait alors “maison publique”), mais sa présence au grand écran ne s’est affirmée qu’à partir des années 1990, coïncidant avec la renaissance de la cinématographie anglaise à la même période, principalement celle campée dans le milieu ouvrier (Brassed Off, The Full Monty, etc.).
Pour appuyer la sortie de The Old Oak, Mediafilm se propose de nous servir quelques opus houblonnés campés dans ce décor emblématique de la culture britannique.
Dans cette comédie déjantée du réalisateur de Shaun of the Dead et Hot Fuzz, le rallye de 12 pubs d’un groupe d’amis devient le cadre d’une découverte improbable : les résidents de la petite ville de Newton Haven sont devenus des entités extraterrestres. Au milieu de cette faune virile, Rosamund Pike s’impose en figure féminine amusante et nécessaire.
An American Werewolf in London
La scène où les deux héros s’aventurent au Slaughtered Lamb (ou L’agneau abattu), dans le Parc national des North York Moors, n’est pas très longue. Toutefois, elle illustre avec dérision et démesure la portée symbolique du pub au Royaume-Uni. En contraste, l’américanité des deux personnages est rappelée et devient annonciatrice de leur destin lycanthrope.
Le deuxième long métrage de Danny Boyle (après le remarqué Shallow Grave) s’amuse, le temps d’une séquence, avec un archétype de la culture populaire : la bagarre de pub. Dans un monologue qui l’introduit au spectateur, Begbie (Robert Carlyle) intensifie une histoire impossible, puis jette son verre par-dessus le balcon. Aussitôt, le chaos éclate.
Au début du film, une discussion entre Eggsy (Taron Egerton) et Harry (Colin Firth), dégustant une bière au Black Prince, se transforme en une surprenante et impressionnante scène de combat. Cette séquence est l’une des rares à avoir été immortalisée dans un véritable pub qu’il est toujours possible de visiter dans le quartier Kennington à Londres.
Enfin, juste à côté de la Grande-Bretagne, sur une petite île fictive irlandaise, le pub est le théâtre d’un effritement amical à la fin de la guerre civile de 1923. Le jour, mais surtout la nuit, les personnages campés par Colin Farrell et Brendan Gleeson s’interrogent, s’obstinent et se quittent dans ce lieu désormais hostile et tendu.
Le grand Paul Schrader est de retour en sélection officielle à Cannes avec Oh Canada, une adaptation du livre-testament de son ami Russell Banks, décédé en janvier 2023, et qui met en vedette Richard Gere et Uma Thurman.
Une langue universelle, deuxième long métrage de Matthew Rankin, est projeté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes en marge du 77e Festival de Cannes.
Après avoir raflé les prix du jury et de la mise en scène à Cannes avec The Lobster et The Killing of a Sacred Deer, Yórgos Lánthimos concourt de nouveau pour la Palme d’or avec Kinds of Kindness.
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