L'avis de Mediafilm

Le comédien Harris Dickinson (TRIANGLE OF SADNESS, BABYGIRL) a puisé dans ses souvenirs de bénévolat auprès d'itinérants de l'est de Londres la matière de ce premier long métrage très réussi. Portrait empathique d'un déshérité autodestructeur, URCHIN alterne scènes véristes, au ton quasi documentaire, et passages oniriques prenants, dont le sens profond demeure délibérément obscur. Une séquence de justice réparatrice, opposant le protagoniste et sa victime traumatisée, se conclut sur une note proprement déchirante. Tirant le meilleur avantage du talent de la directrice photo québécoise Josée Deshaies (BABYSITTER, SAINT LAURENT), Dickinson signe une réalisation pleine d'assurance, qui reprend toutefois quelques effets de style à la mode. Avec sa dégaine de Johnny Depp britannique, Frank Dillane (la série HARRY POTTER, IN THE HEART OF THE SEA) confère beaucoup de présence et d'intensité à son personnage difficile à aimer.

Louis-Paul Rioux