L'avis de Mediafilm

En cette même année 2025, pour leur premier projet en solo, les frères Safdie ont tous les deux jeté leur dévolu sur un sujet sportif. Or, au contraire de Benny qui, dans THE SMASHING MACHINE, a évoqué sur un mode réaliste le parcours du combattant d'arts martiaux mixtes Mark Kerr, Josh s'est inspiré très librement de la vie du champion de tennis de table Marty Reisman pour forger un récit picaresque et extravagant, cocktail savoureux d'enjeux sportifs et d'étude de moeurs. Surtout, il apparaît maintenant évident qu'au sein du binôme, c'est à Josh Safdie qu'on doit le style de réalisation hyperkinétique et virevoltante qui a fait la renommée de GOOD TIME et UNCUT GEMS. Tel un tour de montagnes russes en roue libre, MARTY SUPREME multiplie les apparitions étonnantes, dont celle du réalisateur Abel Ferrara (BAD LIEUTENANT) en gangster malcommode, propriétaire d'un chien puant et malade dont l'importance dans l'intrigue ira croissant. De presque tous les plans, Timothée Chalamet (DUNE, A COMPLETE UNKNOWN) est drôle et intense dans le rôle du protagoniste roublard et trop sûr de lui.

Louis-Paul Rioux