L'avis de Mediafilm

Généralement associé à la magie des contes pour enfants, le mythe de la licorne évoque la douceur et la bienveillance. Le charme de DEATH OF A UNICORN réside justement dans sa façon de détourner cette image. Le premier tiers du film, efficace, installe bien cette promesse. Mais rapidement, le scénario — mince et prévisible — s’égare dans une critique convenue de la cupidité des puissants. Le propos se matérialise à travers une galerie de stéréotypes : un magnat insensible (Richard E. Grant, trop en retrait), son épouse soumise (Tea Leoni, à qui l’on doit quelques bonnes répliques), et leur fils arrogant (Will Poulter, réjouissant de cabotinage). À cela s’ajoutent des effets de sursaut vus et revus, une mise en scène frénétique mais peu inventive, et des trucages numériques inégaux. Ce curieux croisement entre THE MENU et JURASSIC PARK doit finalement son principal intérêt au jeu habité de Jenna Ortega (BEETLEJUICE BEETLEJUICE) et Paul Rudd (ANT-MAN).

Charles-Henri Ramond