L'avis de Mediafilm

Deux ans après DRIVE-AWAY DOLLS, Ethan Coen et son épouse, la monteuse Tricia Cooke, poursuivent dans la veine du pastiche de série B à la sauce queer avec un néo-film noir gorgé de soleil, mettant à nouveau en vedette Margaret Qualley. Aux antipodes de la lesbienne extravertie du premier film, la star de THE SUBSTANCE compose avec sobriété une privée élégante et racée, aux allures de femme fatale. Sa prestation singulière élève d'un cran ce nouvel exercice de style visuellement léché et mis en scène avec panache, mais qui en définitive ne va nulle part. Car à l'instar de celui de DRIVE-AWAY DOLLS, le scénario bavard de HONEY DON'T! se résume à un cocktail racoleur d'érotisme et d'hyperviolence, qui s'enlise dans ses propres effets provocateurs. À ce titre, Chris Evans (CAPTAIN AMERICA) remporte la palme du ridicule dans le rôle du révérend libidineux.

Louis-Paul Rioux