L'avis de Mediafilm

L'auteur Julian Fellowes a trouvé une façon de clore en beauté - et en vivacité, par la patte de Simon Curtis (MY WEEK WITH MARILYN) - son grand feuilleton amorcé à la télévision en 2010. Non sans recycler des éléments des 52 épisodes et deux longs métrages antérieurs, voire même de la plus récente saison de sa série américaine "The Gilded Age", dans laquelle il était question, comme ici, de la mise au ban des femmes divorcées par la haute société de leur époque. Le thème central de DOWNTON ABBEY: THE GRAND FINALE reste cependant la difficulté de passer le flambeau, tant chez les domestiques (la cuisinière et le majordome) qu'en haut des marches, où Lord Grantham répugne à céder à sa fille (objet de scandale, qui plus est) les rênes de son domaine. Fidèle à son habitude, Fellowes multiplie les sous-intrigues et, dans son obsession de tout résoudre, sort des lapins de son chapeau à la cadence d'un métronome. Avec pour résultat une sympathique production dans l'esprit des opérettes de Noel Coward, ce dernier défendu dans le film par le suave Arty Froushan, dont on n'a pas fini d'entendre parler.

Martin Bilodeau