L'avis de Mediafilm

Ce troisième AVATAR ramène James Cameron à l’un de ses thèmes fétiches : la famille comme boussole morale dans un monde au bord de l’embrasement. On cherchera toutefois en vain la surprise ou le renouvellement dans ce recyclage de motifs et de dilemmes essorés dans les chapitres précédents. Le spectacle n'en est pas moins grandiose. Durant plus de trois heures, l'immersion sensorielle est totale : 3D enveloppante, environnements d’une densité quasi organique, maîtrise impressionnante de la capture de mouvement, etc. Plus sombre que les précédents opus et porté par Oona Chaplin (petite-fille de Charlie Chaplin) dans le rôle de la «nouvelle méchante», ce volet habillé d’une imagerie guerrière de feu et de cendres, forge un climat crépusculaire. L’appareillage technologique peine toutefois à masquer les fausses notes : les dialogues sonnent souvent faux, le troisième acte dilue les enjeux qu’il prétend relancer et surtout, le volet sentimental est traité avec une gaucherie surprenante.

Céline Gobert