L'avis de Mediafilm

Par sa durée (plus de trois heures trente), son format (pellicule 70 millimètres) et son sujet grand angle (l’expérience immigrante et le rêve américain), THE BRUTALIST affiche tous les attributs d'un grand film. Ce qu’il est indiscutablement dans sa première moitié, emplie de promesses, de surprises, de moments de découvertes et d’exaltation. La seconde est cependant rendue plus fragile, sous l'impact d'un revirement crucial mal préparé, de quelques longueurs et d'un dénouement précipité. Au final, l’ensemble commande tout de même l’attention par l’ampleur de sa mise en scène – mêlant belles trouvailles et effets de manche –, ainsi que par la composition d'Adrien Brody, remarquable mélange d'intensité et de nuance. Celle-ci relativise les défis de ce monument d'ambition et de démesure posé sur un sol friable.

Georges Privet