L'avis de Mediafilm

N'AVOUE JAMAIS croise les ADN du Resnais des derniers jours (LES HERBES FOLLES; AIMER, BOIRE, CHANTER), avec en tête d'affiche ses plus fidèles ambassadeurs (Sabine Azéma et André Dussollier), et celui des cafés-théâtres et des vieux boulevards, représenté par Thierry Lhermitte (LES BRONZÉS, LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE). Le mariage est guère plus convaincant que celui qui nous est raconté à l'écran. Compétent derrière la caméra, le cinéaste et homme de théâtre Ivan Calbérac (LA DÉGUSTATION) a la main lourde à l'écriture. Ses idées et son sens de l'humour datent des années 1980. Toujours disposé à sacrifier la logique du récit au profit d'un gag, celui-ci varie le registre selon la scène et les acteurs dans le plan. Tout cela part pourtant de bonnes intentions. En font foi l'engagement des interprètes et certaines scènes émouvantes illustrant le cheminement psychologique du vieux général campé par un Dussollier en forme. C'était donc ça le sujet? Calbérac aurait pu l'avouer plus tôt.

Martin Bilodeau