L'avis de Mediafilm

La magnétique Joan Chen (TWIN PEAKS, DIDI) illumine ce deuxième long métrage de la Québécoise d’origine chinoise Xiaodan He (après UN PRINTEMPS D’AILLEURS). La caméra l'épie avec délicatesse, attentive au moindre de ses gestes et de ses regards, laissant deviner dans chacun de ses silences les tempêtes intérieures de son personnage. Plus qu’une histoire d’amour, MONTRÉAL, MA BELLE raconte un éveil à soi-même. Xiaodan He explore des thèmes riches, comme le sentiment d’appartenance d’une immigrante chinoise au sein de la société québécoise, les tensions entre héritage culturel et liberté, et la quête intime d’une identité affranchie des modèles imposés. Dommage toutefois que le film, ralenti par des intrigues moins abouties et des personnages secondaires moins convaincants, peine à trouver son rythme. (Texte rédigé en octobre 2025, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma)

Céline Gobert