L'avis de Mediafilm

Prolongement de son court métrage "Kioku Before Summer Comes", dont il a extrait certaines images granuleuses, ce premier long de Kostis Charamountanis se distingue surtout par son montage expressif et audacieux, qui vient fortifier un récit alangui et allusif, aux enjeux somme toute limités. Tourné dans un cadre ensoleillé et enchanteur avec une caméra très mobile et caressante, le film fascine par a-coups, moins dans sa description des comportements impulsifs du père orgueilleux que dans son illustration du malaise vécu par son fils. Par ailleurs, hormis sa relation touchante, quasi incestueuse avec son jumeau, le personnage de l'adolescente demeure presque opaque. Reste un coup d'essai enthousiasmant et prometteur de la part de Charamountanis, habile directeur d'acteurs au demeurant. (Texte rédigé en octobre 2024, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)

Louis-Paul Rioux