L'avis de Mediafilm

Parmi les récents remakes en prises de vue réelles des classiques du studio d'animation Disney, ce SNOW WHITE loge davantage du côté de ALADDIN et DUMBO que de BEAUTY AND THE BEAST et CINDERELLA. Une déception donc, causée par de curieux choix narratifs, une réalisation somptueuse mais synthétique, et un traitement déséquilibré. D'une part, l'héroïne, placée sous le signe du "girl power", ne recherche plus de prince pour tracer son destin, et pourtant, après avoir mangé la pomme empoisonnée, a toujours besoin du baiser d'un homme (ici un brigand) pour revenir à la vie. D'autre part, le caractère infantile des séquences avec les nains détonne avec l'ambiance sinistre des scènes au château, tout droit sorties du dernier épisode de la série HARRY POTTER. Enfin, on comprend difficilement la décision de composer par "motion capture" les nains pour les faire ressembler à des gnomes, alors qu'est inclus un vrai personnage de petite taille au sein d'une bande de voleurs au demeurant superflue dans l'histoire. Restent quelques nouvelles chansons agréables, qui mettent en valeur les talents vocaux de la solide Rachel Zegler (WEST SIDE STORY), moins ceux de Gal Gadot (WONDER WOMAN), qui compose par ailleurs une reine maléfique élégante et intimidante, mais un brin maniérée.

Louis-Paul Rioux