L'avis de Mediafilm

Le mariage clandestin de Joseph Bau et l'infirmière tchèque Rebecca Tennenbaum au camp de Plaszow avait déjà été évoqué dans SCHINDLER'S LIST. Le destin hors norme et le travail essentiel dans la Résistance du génial dessinateur méritaient assurément d'être racontés plus en détail. Mais pas dans un film aussi hagiographique et prévisible, dont le ton parfois guilleret rappelle celui de LA VIE EST BELLE. Manipulateur dans son volet sentimental, le récit est mis en scène de manière très classique, noir et blanc pour les flashbacks, couleurs peu éclatantes pour les scènes contemporaines. Avec, pour faire bonne mesure, quelques incrustations des dessins de Bau à l'écran. Trop soignées, les images évoquent rarement la dureté meurtrière des camps. La performance engageante d'Emile Hirsch (INTO THE WILD, THE IMMACULATE ROOM, ) rachète en partie ces lacunes.

Louis-Paul Rioux