L'avis de Mediafilm

Rien ne fonctionne vraiment dans ce deuxième long métrage de Francis Bordeleau (WOLFE). La peinture des bas-fonds de la métropole manque d'authenticité et d'originalité. La satire du milieu littéraire sombre dans le grotesque, qu'aucun second degré ne peut racheter. Le talent d'écrivaine de la protagoniste reste à démontrer, alors que sa prose est souvent en surimpression à l'écran - un cliché stylistique. Le montage épileptique, mitraillage de plans de catastrophes ou de conflits mondiaux sans lien avec le récit, se révèle tape-à-l'oeil et prétentieux. Enfin, la distribution est très inégale. Si Catherine Brunet (déjà dans WOLFE) ne s'en tire pas trop mal, Caroline Néron est peu convaincante en éditrice influente et Karl Graboshas est risible dans le rôle du caïd. Seule Charlotte Aubin s'impose dans une composition flamboyante et plutôt surprenante. (Texte rédigé en juillet 2025, dans le cadre du Festival Fantasia)

Louis-Paul Rioux