Strange Darling

L'avis de Mediafilm

En révéler davantage ruinerait l'expérience ludique que procure cette perverse déconstruction des tropes des films de tueur en série, imaginée par JT Mollner (OUTLAWS AND ANGELS). Divisé en six chapitres, le récit est raconté dans le désordre, non par coquetterie formelle mais de manière à réserver davantage de surprises au spectateur, qui se retrouvera assurément désorienté par les rebondissements choquants de l'intrigue, mais également par le propos un brin paradoxal formulé par le malin réalisateur-scénariste. Mollner se montre par ailleurs fort doué dans la création d'ambiances anxiogènes, à grands coups d'effets sonores percutants et de gros plans intrusifs tournés en 35 mm, gracieuseté de l'acteur Giovanni Ribisi (BOILER ROOM, AVATAR), à ses premières armes à la direction photo d'un long métrage. Le pouvoir de fascination de STRANGE DARLING est en outre décuplé par les performances remarquables de Willa Fitzgerald et Kyle Gallner, dans des partitions éminemment complexes.

Louis-Paul Rioux