L'avis de Mediafilm

PAIN HUSTLERS relate l'unique cas de condamnation au criminel d'un fabricant de médicaments américain pour vente illégale de fentanyl et corruption de médecins à grande échelle. Soit. Mais dans le dossier, cette production Netflix arrive avec un temps de retard sur la concurrence (les séries "Dopesick" et "Painkiller", ainsi que le documentaire ALL THE BEAUTY AND THE BLOODSHED de Laura Poitras). Le ton satirique, emprunté à THE BIG SHORT, s'assortit mal aux passages plus dramatiques du récit. Visuellement soignée, la réalisation bancale de David Yates (la série HARRY POTTER) recourt à des procédés connus, tels que le faux documentaire en noir et blanc et les ralentis clinquants des nouveaux riches en marche. Crédible par intermittence en mère floridienne sans éducation ou en lanceuse d'alerte de la onzième heure, la Britannique Emily Blunt se donne à fond.

Louis-Paul Rioux