Les Chambres rouges (Red Rooms)

L'avis de Mediafilm

Après le sympathique LES FAUX TATOUAGES et le stylisé NADIA, BUTTERFLY, ce troisième long métrage de Pascal Plante est, de loin, son plus abouti et son plus ambitieux. LES CHAMBRES ROUGES se distingue d’emblée par l’originalité de sa vision des technologies du web et des dérives qu’elles engendrent. Des thèmes propices à faire réfléchir, que Plante développe au fil d’un récit captivant, quoiqu’un peu lent à se mettre en place. Exempt de sensationnalisme ou de voyeurisme, cet adroit mélange de drame judiciaire, de récit de vengeance et de suspense d’horreur est néanmoins jalonné de séquences insoutenables, renforcées par la trame sonore baroque de Dominique Plante et les cadrages froids et précis de Vincent Biron. La protagoniste est défendue avec brio par la très habitée Juliette Gariépy (la série "Avant le crash"). Bien que ses motivations auraient mérité d’être mieux mises en évidence, son regard constitue le fil conducteur de cette oeuvre dérangeante et inspirée. (Texte rédigé en juillet 2023, dans le cadre du Festival Fantasia)

Charles-Henri Ramond