Wendell & Wild

L'avis de Mediafilm

Treize ans après CORALINE, Henry Selick (THE NIGHTMARE BEFORE CHRISTMAS) revient avec un divertissement délicieux, coécrit avec Jordan Peele (GET OUT, NOPE), également coproducteur. Tel qu’espéré, l’animation est inventive et colorée, judicieux mélange de merveilleux, d’humour et de macabre. Malgré le message attendu sur la nécessité de vaincre ses démons intérieurs et de faire la paix avec les traumatismes du passé, le cinéaste ne verse pas dans l’angélisme, plus attentif à créer des personnages fouillés et attachants qu’à se faire le chantre de valeurs disneyennes. On pourrait cependant lui reprocher les circonvolutions d’un scénario qui s’égare parfois dans un trop-plein de rebondissements, même si le récit – visiblement destiné aux 7 à 77 ans – demeure centré sur la quête de l'héroïne, à qui la toute jeune Lyric Ross prête sa fine voix. Entre funk et punk, la trame sonore est bien dosée, appuyant l’intrigue sans l’écraser. Face aux enjoués Keegan-Michael Kay et Jordan Peele dans les rôles-titres, Ving Rhames est savoureux en Belzébuth afro-américain.

Éric Fourlanty