
Sans filtre (Triangle of Sadness)




Sans filtre (Triangle of Sadness)

L'avis de Mediafilm
Par moments, cette farce anticapitaliste de Ruben Östlund (THE SQUARE, Palme d’or en 2017) est tellement "hénaurme" qu'elle atteint le niveau de grotesque du ELVIS GRATTON XXX: LA VENGEANCE D'ELVIS WONG de Pierre Falardeau. Et ce, quand elle ne se transforme pas en un lourd et cacophonique ping-pong dialectique sur les travers respectifs du capitalisme et du communisme. Le film débute pourtant sous d'heureux auspices, avec de savoureux échanges passifs-agressifs entre le mannequin et l'influenceuse, dignes des meilleurs dialogues de FORCE MAJEURE, troisième long métrage d’Östlund. Mais la dernière partie, en mode fantasme de revanche à la Tarantino, avec une féroce inversion des rôles sociaux et de genre, stagne et bégaie, alors que la mise en scène, jusque-là vive et assurée, perd de sa vigueur. Woody Harrelson joue en roue libre le capitaine cynique. Le reste de la distribution verse heureusement moins dans l'outrance. Or, malgré toutes ces carences, TRIANGLE OF SADNESS a récolté les grands honneurs à Cannes en 2022, permettant à Östlund de joindre le club sélect des doubles palmés. (Texte rédigé en mai 2022, dans le cadre du Festival de Cannes)

Synopsis

Année
2022Genre
Comédie satiriqueDurée
136 min.Origine
SuèdeImages






