La Couleur de l'encre (The Colour Of Ink)
La Couleur de l'encre (The Colour Of Ink)
L'avis de Mediafilm
Critique de cinéma au magazine Maclean's et récemment documentariste (l'inédit AL PURDY WAS HERE, 2015), Brian D. Johnson fait véritablement oeuvre cinématographique avec cette célébration d'un artisanat antique, renouvelé par un créateur inspiré. En plus de magnifier les paysages très variés, le directeur photo Nicholas de Pencier (coréalisateur de ANTHROPOCENE : THE HUMAN EPOCH) traduit, dans ses images admirablement composées, la complexité des textures des différents éléments glanés par Logan et leurs interactions souvent inattendues sur le papier. En revanche, le scénario de Johnson apparaît illustratif et épisodique, chaque changement de couleur d'encre présentant de manière un peu mécanique un nouveau client ou confrère du protagoniste. Et, hormis un point d'orgue au dernier tiers, alors que le calligraphe japonais expérimente, dans un geste artistique flamboyant, l'encre magnétique commandée à son fournisseur et ami canadien, le film manque de force dramatique. Reste le portrait admiratif d'un artisan passionné, à l'aise devant la caméra, qui défend une conception de la conservation de la mémoire de l'humanité tactile, sensuelle, organique, en cette ère de dématérialisation numérique.
Synopsis
Fils d'un pasteur hippie bipolaire et d'une mère artiste emportée par le lymphome de Hodgkin quand il avait neuf ans, Jason Logan a toujours été près de la nature. Après avoir quitté son travail de graphiste au New York Times, il s'établit avec sa famille à Toronto pour y fonder une compagnie de confection d'encre non toxique, dont il est le seul employé. À travers la planète, ce passionné amasse inlassablement les ingrédients entrant dans la composition de ses précieux liquides aux couleurs uniques: baies sauvages, rouille, suie, marbre de Carrare, sel du désert de Death Valley, acier provenant d'armes à feu diluées dans l'acide sulfurique, ocre islandais, cadavres d'oeufs de cochenille, etc. Ses produits exclusifs, Jason les vend à des artistes du monde entier, dont le bédéiste Robert Crumb, la romancière Margaret Atwood, la tatoueuse Roxx et le calligraphe Koji Kakinuma. (sortie en salle le 24 mars 2023)
Année
2022Genre
DocumentaireDurée
105 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Bande-annonce (EN)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Bande-annonce (EN)
Information
Classification
Genre
Documentaire
Année
2022
Durée
105 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
Canada
Distribution
ONF
National Film Board of Canada