L'avis de Mediafilm

Après son troublant AVA (qui explorait déjà l'éveil des sens), Léa Mysius nous entraîne dans une autre odyssée sensorielle. Celle-ci s'appuie sur un mélange de genres audacieux (mélodrame familial, conte initiatique, fable fantastique), mais pas totalement abouti. LES CINQ DIABLES fascine mais déroute, ployant sous le poids d'un scénario surchargé, sur le racisme, l'homophobie, la bisexualité, la pyromanie et les voyages dans le temps. Par ailleurs, les éléments fantastiques peinent à amplifier les composantes émotives du drame. La mise en scène maitrisée, la direction-photo immersive et l'environnement sonore enveloppant sont cependant à porter au crédit du film. Tout comme les compositions remarquables d'Adèle Exarchopoulos (LA VIE D'ADÈLE, SIBYL) et de la petite Sally Dramé. (Texte rédigé en octobre 2022, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)

Georges Privet