Beans
Beans
L'avis de Mediafilm
BEANS est le premier film de fiction à se pencher de manière tangible sur la Crise d'Oka. Mieux encore, l'épisode disgracieux de l'histoire du Québec contemporain nous est raconté du point de vue (trop rare au cinéma) des Mohawks. Or, le film de Tracy Deer semble avoir été pensé et conçu avant tout pour un public qui s'en rappelle. En effet, les données politiques et historiques qui permettraient d'y pénétrer et de s'y retrouver pourront paraître insuffisantes au spectateur profane. Mis à l'avant-plan au début du film, le conflit armé - et hautement disproportionné - est renvoyé à l'arrière-plan en faveur de l'odyssée initiatique et identitaire de la jeune héroïne, dont le cheminement psychologique évolue par à-coups. Au sein d'une distribution au jeu parfois artificiel, Paulina Alexis sonne particulièrement juste en adolescente révoltée dont l'héroïne va s'enticher. La cinéaste exprime mieux son savoir-faire par sa réalisation intimiste, qui tourne à son avantage des moyens de production modestes. (Texte rédigé en mars 2021, dans le cadre de l'édition en ligne de la Berlinale)
Synopsis
1990. Tekahentahkhwa, 12 ans, surnommée Beans, est l'aînée d'une petite famille mohawk habitant la réserve de Kahnawake. En septembre, elle espère être admise dans une école privée catholique. Mais nous sommes en juillet et, à quelques dizaines de kilomètres de chez elle, un conflit éclate entre les habitants de la réserve de Kanesatake et ceux de la ville voisine d'Oka. Au coeur du litige: un terrain de golf municipal que la mairie d'Oka souhaite élargir en empiétant sur un cimetière mohawk. Des barricades sont érigées, un policier est tué, la tension grimpe. Solidaires, les résidents de Kahnawake bloquent le pont Mercier qui enjambe leur réserve, paralysant ainsi la région. Résolue à vaincre sa peur, Beans demande l'aide d'April, une délinquante dégourdie, qui lui apprend à se défendre. Bientôt, le conflit qui s'éternise force mères et enfants à quitter les réserves. De l'autre côté des barricades, ils s'exposent à la colère et au racisme des Blancs. (sortie en salle le 2 juillet 2021)
Année
2020Genre
DrameDurée
92 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Information
Classification
Genre
Drame
Année
2020
Durée
92 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
Canada
Québec
Distribution
Métropole Films Distribution
Interprètes
Production