L'avis de Mediafilm

L'Allemand Martin Schreier rend un vibrant hommage aux fabriques de rêves qu'étaient les studios de cinéma d'après-guerre. Malheureusement, la romance à l'avant-plan se révèle surannée, cousue de fil blanc et prévisible. En outre, les passages humoristiques manquent de mordant et le contexte historique est traité sur le mode de l'anecdote. On retiendra surtout quelques références à des thèmes plus intemporels (l'émancipation des femmes, la liberté de créer) et un bel enrobage: musique délibérément pompeuse, direction photo en CinemaScope, mise en scène consciencieuse. Dans la peau des jeunes amoureux transis épris de liberté, Dennis Mojen et Emilia Schüle semblent faits l'un pour l'autre, et parviennent à tirer le meilleur parti de leurs personnages. Les rôles secondaires sont quant à eux stéréotypés.

Charles-Henri Ramond