
Jeune Juliette




Jeune Juliette

L'avis de Mediafilm
Connue pour sa démarche stylistique exigeante, voire parfois abstraite (NUIT #1, LES ÊTRES CHERS, NELLY), Anne Émond se fait ici plus accessible dans sa mise en scène toute simple - à une ou deux coquetteries près - d'un récit d'apprentissage éminemment classique. Vrai que les chroniques adolescentes au féminin pullulent dans le cinéma québécois récent (TADOUSSAC, CHARLOTTE A DU FUN, LA DISPARITION DES LUCIOLES, UNE COLONIE, DÉRIVE, etc.). Heureusement, Émond parvient à renouveler la formule en puisant dans ses propres émotions vécues à l'âge ingrat, et en faisant de sa protagoniste une victime qui s'ignore, une égocentrique bourrue, un brin mythomane, qui apprend à la dure à exister dans le regard des autres. Hormis quelques ficelles dépassant en bout de course, le scénario bien écrit met des répliques pleines de sagesse dans la bouche de personnages secondaires bien croqués, tels le père aimant défendu avec bonhomie par Robin Aubert et le professeur inspirant campé avec une égale sobriété par Stéphane Crête. Mais le principal atout de la réalisatrice est la nouvelle venue Alexane Jamieson, impressionnante de charisme et d'intensité dans le rôle-titre.

Synopsis

(sortie en salle le 9 août 2019)
Année
2019Genre
Comédie dramatiqueDurée
97 min.Origine
CanadaImages






