
La Maison que Jack a construite (The House That Jack Built)




La Maison que Jack a construite (The House That Jack Built)

L'avis de Mediafilm
Dans NYMPHOMANIAC, Lars Von Trier conférait un lustre intellectuel à un sujet scabreux, à coups d'apartés scientifiques surprenants. Pour sa nouvelle extravagance, méditation sur le Mal placée sous le patronage du poète Dante, l'enfant terrible du cinéma mondial en rajoute une couche, allongeant indûment sa démonstration avec des digressions érudites pédantes. Son portrait d'un meurtrier misogyne, comiquement atteint d'un trouble obsessif compulsif, s'avère pourtant jouissif et fascinant. À l'instar de son détournement pervers des clichés des films de tueurs en série, d'un humour noir redoutable. À travers une mise en scène inventive et contrôlée, le montage associatif fait merveille, tout comme la caméra à l'épaule, instable et intrusive, comme lui seul en a le secret. Pareillement, le dénouement provocateur, autre signe distinctif de l'auteur de BREAKING THE WAVES, prend ici la forme d'une dérangeante composition visuelle, totalement en phase avec le propos. De presque tous les plans, Matt Dillon est rien moins que prodigieux. (Texte rédigé en mai 2018, dans le cadre du Festival de Cannes - Hors compétition)

Synopsis

Année
2018Genre
Comédie dramatiqueDurée
155 min.Origine
DanemarkImages






